Compagnie Un Pas De Côté
Compagnons
Sylvie Gravagna
co-directrice
autrice
metteuse-en-scène
comédienne
pédagogue
Nicolas Lambert
co-directeur
auteur
metteur-en-scène
comédien
pédagogue
Natacha Kantor
administratrice
Sur nos routes se sont aussi croisés Bertrand Aimar, Rafaële Arditi, Nicolas Bacchus, Stella Bannet, Claire Billard, Hélène Billard, Florence Blahat, Jacques Bouquin, Gaëlle Branthomme, Nathalie Brücher, Jaime Chao, Mehdi Chaïb, Eric Chalan, Michel Cochet, Françoise Cousin, Antoine Chao, Yves Descloux, Djiz, Fanfan & Marco, Frédéric Evrard, Juliette Flipo, Laurent Gardeux, Stéphane Dupont des Ateliers Dupont, Cécile Girard, Delphine Hardouin, Solen Imbeaud, Mehdi Kaci, Juliette Kapla, Carole Leblanc, Jean-Yves Lacombe, Pierre Lambla, Lulendo, Géraldine Lemaire, Loïc Maldonado et l’équipe des Films Presque Parfaits, Karinne Méraud-Avril, Christine Milleron, Julie Mondor, Lucas Rabefihava, Julie Rivière, Francine Romain, Camille Royer, Ruben, Hervé Sika, Emilie Sitruk, Erwan Temple, Elisabeth Tréhard, Gaspard Vandromme, Fabrice Vieira, Seydina Insa Wade, Thibaut Wojtkowski (…)
Compagnie
1 - Banlieue
En 1991, Sylvie Gravagna & Nicolas Lambert créent « Nanterre-la-Folie » à l’occasion des 25 ans de l’Université, spectacle sur le Mouvement du 22 Mars 1968. Puis avec leur Compagnie Charlie Noé, ils prennent comme public la jeunesse des banlieues de Paris, dont ils sont issus, répondant sans le savoir à l’injonction de Jacques Livchine « ce qui est important c’est où et pour qui l’on joue ». Ils explorent des formes de théâtre populaire telles que la Commedia dell’arte et la Farce sur des textes littéraires exigeants pour bâtir une relation vivante avec ce public.De 1995 à 2004, ils s’ancrent à Pantin en Seine-Saint-Denis* et travaillent notamment sur l'histoire des populations ouvrières de la banlieue. Cabarets (mêlant écriture contemporaine, danse, musique), installations (mêlant théâtre de rue et créations sonores), théâtre in situ, autant de passerelles entre les genres et les populations, en intelligence avec la Ville de Pantin.
2 - Hexagone
Au long de cette première période, les principes de la Compagnie se sont affinés et affirmés. D'abord, le souci de s’adresser à un public populaire sans rien lâcher de l’exigence artistique. Ensuite, celui de proposer au public une réflexion sur la société par l’action théâtrale, qui invite à agir le spectateur en le traitant en égal. Autrement dit, de nourrir la réflexion du spectateur, sans penser à sa place.
Ceci posé, la compagnie décide, en ces années néolibérales, de faire un pas de côté pour mieux voir et aussi mieux viser en élargissant sa focale : le sujet de réflexion de la Compagnie, son matériau, passe de la Banlieue à l’Hexagone, se concentrant sur la vie de la cité (ce qui inclut l’Histoire, l’Histoire contemporaine, la Politique, l’Histoire politique).
3 - De l’Histoire aux histoires
Une façon de faire réapparaitre les questions sociales et politiques sur les scènes hexagonales est l’utilisation du document sur le plateau. Pour fabriquer ce théâtre qui va et vient de l’Histoire aux histoires, Sylvie Gravagna et Nicolas Lambert explorent aujourd’hui deux voies parallèles. Dans la trilogie « Bleu-Blanc-Rouge », seuls des documents bruts sont utilisés (propos tenus lors du « procès elf », lors de débats publics sur le nucléaire ou encore de discours officiels de la République). Sylvie Gravagna part de l’archive pour documenter chaque réplique des personnages de fiction de ses spectacles. Les Cabarets NRV organisés par la Compagnie sont le laboratoire de ces explorations.
4 - Cabarets
Lieu de tentative, d’expérimentation, d’improvisation, du ratage constructif, de réussite stimulante où tout est possible, tout est permis. Lieu de rencontre entre l’artiste et lui-même, entre l’artiste et le public et aussi des artistes entre eux. En deux mots : lieu de l’amicalité.
(c’est de Victor Hugo)
Dans les formes théâtrales expérimentées par la compagnie, l’humour et le rire sont convoqués pour dédramatiser l’acte dramatique et ouvrir, par cette voie, l'esprit du spectateur au propos du spectacle. De même, la musique est invitée à accompagner le cheminement entre le plateau et le public.
Autre enjeu indirect, mais notable : pour aller à la rencontre d’un public qui ne se déplace pas dans les théâtres, la question de l’économie des spectacles rencontre la réflexion sur l’empreinte écologique du travail mené. Dans cet idéal, chaque spectacle doit, d’une part, pouvoir s’adapter à tout type de lieu et, d’autre part, tenir dans une valise et se déplacer en train.
5 - Nos années 20
Aujourd’hui, la compagnie Un Pas de Côté est soutenue par le Ministère de la Culture / Direction Régionale des Affaires Culturelles d'Ile de France, au titre de l'aide aux compagnies conventionnées. Nous tachons en ces temps incertains de toucher un public de gens qui aiment le théâtre et s’y rendre et aussi celui qui souhaite comprendre ce monde.
Même si faire du théâtre aujourd’hui ne va pas de soi. Les lieux de spectacles sont face à plusieurs crises : baisse des dotations territoriales qui entraîne des diminutions des saisons culturelles voire des suppressions conséquentes de salles de théâtre et de festivals; l’autre crise est évidemment celle des fermetures liées à la situation sanitaire (qui survient après une autre liée au contexte des attentats qui ont pu designer ces lieux comme des cibles). Les lieux doivent fermer pour empêcher la propagation des coronavirus et nos spectacles attendent de revoir les publics et leurs sourires. Pas sûr que le chemin des scènes soit retrouvé avant un bout de temps.
Soit. Alors, allons-y, lucidement, dans ces années 20.
Sans doute en dehors de nos paroisses si les contraintes sont trop fortes, allons jouer ici où là, dehors ou dans les toiles d’internet, qui sait ? Ce ne sera pas la première fois pour nous de chercher le public là où il peut se trouver.
Et ce, toujours avec nos armes de construction massive : des mots, de la chair et du désir. Et leur propagation.
“Quoi qu’il en coûte™…”
* Ville de Zone Sensible, c’est-à-dire peuplée de 50 000 personnes d’une grande sensibilité
(Lire aussi : Politique contre poétique : le théâtre documentaire, Anne Quentin, La Scène, hiver 2013.)
Action Culturelle et Artistique
La Compagnie accord une importance toute particulière à la pédagogie, l’éducation populaire et la transmission des savoirs. Elle utilise l’écriture et le théâtre comme un outil au service de l’apprentissage, de la réflexion et de la mise en commun des vécus dans un désir de relation vivante avec le public.
Elle propose des ateliers et modules pédagogiques à destination des publics scolaires (principalement collégiens et lycéens) qui se construisent en lien avec les équipes pédagogiques et les spécificités des élèves concernés. La compagnie et ses propositions sont référencées sur la plateforme ADAGE - application dédiée à la généralisation de l’éducation artistique et culturelle - et sur le PASS CULTURE.